Cérémonie du Thé
par Rizü Takahashi, Maître de Thé
Jeudi
04 septembre à 19h
Précédée
d'une Conférence sur le Voie du Thé par
Claude Yoshizawa, directeur du Centre Culturel Franco-Japonais à Toulouse
Avec une présentation d'ouvrages sur le Japon par la Librairie La Femme Renard.
Claude Yoshizawa, directeur du Centre Culturel Franco-Japonais à Toulouse
Avec une présentation d'ouvrages sur le Japon par la Librairie La Femme Renard.
Et
aussi Samedi 13 septembre à 17h
Tarif : 5€
Galerie du Fort, 5 rue du Fort - Montauban
Réservations
et renseignements :
06.76.86.32.82
mouvementetfluidite.blogspot.com
Billetterie :
Nous vous conseillons d'acheter les billets au préalable
(car le nombre de places est limité)
chez Optique République 17 rue de la république
du mardi au samedi de 9h à 19h et lundi de 14h à 19h
Billetterie :
Nous vous conseillons d'acheter les billets au préalable
(car le nombre de places est limité)
chez Optique République 17 rue de la république
du mardi au samedi de 9h à 19h et lundi de 14h à 19h
° ° °
Rizü Takahashi
Rizü Takahashi, initié dans sa famille aux arts
traditionnels : calligraphie, ikébana, chant, art des jardins,
apprend la céramique auprès du Grand Maître Sen Genshitsu « trésor
vivant ».
Près de lui, il sera aussi
initié à l’art de la cérémonie du thé selon les rites de la famille Sen No
Rikyu. Après quarante années de pratique, son maître lui passera à son tour le
titre de maître de thé, et poursuit la tradition de Sen No Rikyû (1522-1591), célèbre maître de
thé, en appliquant les trois grands principes : Wa, l’harmonie ; Kei,
le respect et Sei, la pureté qui conduisent à Jaku, la sérénité.
° ° °
La Voie du Thé
« La première
tasse humecte mes lèvres et mon gosier, la deuxième rompt ma solitude, la
troisième fouille mes entrailles mises à nu et y débusque mille volumes d’étranges
idéogrammes, la quatrième suscite une légère sueur – et tout le noir de ma vie
se dissout à travers mes pores. A la cinquième tasse, je suis purifié ; la
sixième m’expédie au royaume des immortels. La septième – ah, je ne saurais en
absorber davantage ! Je sens seulement le souffle de vent frais gonfler
mes manches. »
Poème de Lo T’ong, poète Tang
L’idéal du thé a trouvé
son expression culminante dans le cérémonie japonaise du cha-no-yu. Notre résistance victorieuse à la
tentative d’invasion mongole de 1281 nous a permis de perpétuer la tradition
des Song, annihilé dans son pays d’origine de si désastreuse façon par les
incursions nomades.
Plus encore qu’une sublimation d’une manière de boire, le thé devint chez nous une religion de l’art de vivre-une invite au culte de la pureté et du raffinement, une dimension sacrée au sein de laquelle l’hôte et l’invité se rejoignent pour réaliser à cette occasion la plus haute béatitude du monde phénoménal. La chambre du thé fut une oasis dans le désert morne de l’existence où des voyageurs épuisés pouvaient se retrouver et boire à la source commune de l’amour de l’art.
La cérémonie évoquait quelque drame improvisé dont l’intrigue
se nouait autour du thé, des fleurs et de la peinture. Nulle couleur en
disharmonie avec les teintes de la pièce, nul bruit pour rompre le rythme des
choses, nul geste pour faire obstacle à l’harmonie, nul mot pour briser l’unité
environnante – tous les mouvements devaient être accomplis simplement et
naturellement
(…)Le principe de sérénité exprime parfaitement l’idéal du cha-no-yu. Au milieu de l’agitation du monde, la cérémonie du thé offre un cadre et une discipline permettant de se retrouver soi-même.
Toutefois la sérénité propre au cha-no-yu ne se borne pas un
simple répit au milieu de nos préoccupations, ni à quelque paix toute
relative - sur laquelle nous tablerions
pour retourner aussitôt à nos responsabilités quotidiennes. Les adeptes de la
voie du thé s’attachent au contraire à fonder leur vie sur pareille sérénité.
L'art de l'imparfait
Dans l'un de ses commentaires les plus célèbres, Okakura décrit la voie du thé comme le "culte de l'imparfait". Il exprime ainsi son goût pour ce qui constitue sans doute la marque distinctive des ustensiles de thé les plus précieux : l'absence de symétrie et de perfection formelle. La dimension positive de l'imperfection apparaît avec la même évidence dans l'architecture de la chambre de thé, laquelle met l'accent sur le processus - la parfaite - plutôt que le résultat - le parfait. Pour le taoïsme comme pour le zen, "seul celui qui a achevé en esprit l'art de l'inachevé peut découvrir le véritable beauté. La vigueur de la vie et de l'art réside dans leurs possibilités de croissance."
Extraits de : Le livre du
thé de OKAKURA Kokuzô - Editions Picquier Poche
Que le coeur qui veut entrer dans cette voie
RépondreSupprimersoit votre seul maître !
Extrait des "Cent poèmes" de Sen No Rikyu